Retour en quelques mots sur le parcours économique de Fabienne Méode...
ADL : Madame Méode, nous nous étions rencontrées en avril 2011. A l’époque, vous veniez de prendre vos fonctions en tant que conseillère entreprises chez IDELUX.
Fabienne Méode : la fonction et les missions évoluent et s’adaptent aux besoins économiques. Il existe aujourd’hui notamment un volet « Accompagnement Ressources humaines». Ce service a été créé pour venir en aide aux entrepreneurs et la personne de référence au niveau de la Province de Luxembourg, c’est… moi !
ADL : Parlez-nous d’abord de votre fonction de « Conseiller entreprises »
F.M. : Le « conseiller entreprises » n’est pas seulement celui qui loue des halls relais et qui vend des terrains sur un parc d’activités économiques, c’est aussi la personne qui peut aider en cas de développement, d’implantation, de création d’entreprise. C’est une fonction que je remplis souvent, ici sur Durbuy.
• les aides à l’investissement
• les prescriptions urbanistiques et environnementales à respecter
• l'obtention du permis d'environnement ou du permis unique via le Service Droit de l'Environnement d’IDELUX.
• L’analyse de la faisabilité du projet (plan financier, business master canevas, recherche de financement, services IDELUX FINANCES…)
• l’accompagnement en innovation (protection de la propriété intellectuelle, brevet, aides financières,…) via note CENTRE D’INNOVATION
• etc.
ADL : Ces accompagnements sont-ils gratuits ?
F.M. : Les accompagnements en conseils d’ordre général sont gratuits, les accompagnements plus spécifiques (par exemple : demande de permis unique) sont tarifés.
ADL : Quant au volet relatif à l’accompagnement Ressources humaines, quelles réponses apportez-vous ?
F.M. : Une entreprise ou un indépendant qui souhaite engager du personnel peut prendre conseil auprès de moi. Il y a tant de possibilités que ce n’est pas toujours aisé pour un patron de s’y retrouver : Plan Formation Insertion, Activa, contrat d’apprentissage… Dans ce type d’accompagnement, je fais d’abord un diagnostic du besoin de l’entreprise. Par exemple, le patron a-t-il vraiment besoin d’engager un nouveau membre de personnel ou peut-il qualifier un membre du personnel existant et le valoriser ? Ce qui, le cas échéant, permettrait d’engager un travailleur moins qualifié, donc avec un coût moindre pour l’employeur.
Une autre problématique observée, est celle de la pérennisation des travailleurs. Une entreprise qui a formé du personnel et qui le voir partir, c’est fréquent. Il faut tenter de savoir pourquoi.
A la fin de chaque analyse, se dégagent des choix stratégiques. Suivant ce que l’entreprise veut faire, je l’oriente vers la formation, les aides à l’emploi auxquelles elle a droit, le recrutement, les différents types de contrats,…
ADL : Combien conseillez/accompagnez-vous d’entrepreneurs sur une année ?
F.M. : Le service RH existe depuis peu, et le nombre d’entreprises accompagnées ne cesse d’augmenter. Les entrepreneurs sont ravis d’apprendre qu’ils ont droit à des aides qu’ils ne soupçonnaient pas. Combien ne connaissent pas encore, par exemple, la mesure du premier emploi (NDLR : De 2016 à 2020, les employeurs qui engagent leur premier travailleur bénéficient d’une exonération des charges patronales à vie sur ce premier emploi) ? C’est un réel avantage !
ADL : Parlons un peu du parc d’activités économiques de Barvaux…
F.M. : C’est un parc qui connaît une belle évolution depuis 5 ans ! Une entreprise s’y implante par an, c’est un très bon résultat ! A ce jour 19 entreprises sont présentes et elles occupent une soixantaine de travailleurs au total. En tout cas, tous ceux qui y sont implantés, me confient régulièrement qu’ils auraient dû s’y installer 10 ans plus tôt !
ADL : Pourquoi un tel succès ?
F.M. : Il y a plusieurs raisons :
- La qualité du cadre professionnel : ils ne travaillent plus seuls dans un atelier chez eux, mais bénéficient d’un réseau d’entreprises et d’une visibilité commerciale.
- La qualité de leur vie personnelle, familiale : les clients ne viennent plus les trouver à toute heure du jour ou de la nuit. Travailler là où on vit, ce n’est pas toujours aisé…
- Posséder un hall ou un atelier sur le parc d’activités économiques, c’est faire le choix d’investir dans un bien qui va leur appartenir et qui va leur permettre de payer moins d’impôts mais aussi de faire une plus-value immobilière et comptable. Prenons l’exemple d’une transmission d’entreprise : si un indépendant travaille dans un atelier situé sur sa propriété privée, la valeur de remise de son entreprise sera moindre. Sans compter que les permis d’exploitation au centre d’un village sont de plus en plus difficiles à obtenir. Donc, un parc dans une commune est un réel moteur économique.
F.M. : On se voit régulièrement pour échanger sur le dynamisme économique de la commune. Nos contacts ne se limitent pas à une rencontre une fois par an pour organiser une matinée d’information destinée aux indépendants.
En parlant de matinée d’information, les entrepreneurs peuvent déjà noter dans leur agenda la date du mardi 20 décembre 2016 à Barvaux avec la thématique suivante : « Burn out et son impact financier sur l’entreprise".
IDELUX
Fabienne Méode, Conseillère Entreprises
Tél.: 063 23 19 62
GSM : 0498 97 24 36
fabienne.meode@idelux-aive.be
www.idelux-aive.be
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Entretien rédigé par Caroline Lamy
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