RMS – Quand les prouesses techniques deviennent un art !
Nous sommes donc partis à la rencontre de Jean-Louis Renard, jeune indépendant de chez nous, prestataire son et lumière.
ADL : "Prestataire son et lumière": expliquez nous !
Jean-Louis Renard : C'est très large et, en même temps, très spécifique. Je suis actif dans tout ce qui touche à la technique lors de grands événements (éclairage, son, vidéo, ossature métallique, écran led, laser...). Il s'agit de louer, vendre ou entretenir le matériel nécessaire pour organiser des soirées, concerts, spectacles, réceptions...
ADL : Nous savons tous qu’on ne naît pas indépendant, mais bien qu’on le devient ! Quel est le cheminement qu’il y a derrière RMS ?
JLR : Je suis originaire d’Oppagne et lorsque j’étais en Rhéto, avec quelques copains, on aimait bien animer les soirées dansantes, faire de l’animation et créer une ambiance lumineuse. Nous faisions ça le week-end, pendant nos heures de loisirs. Personnellement, j’ai toujours été intéressé par l’aspect technique de tout le matériel qu’on utilisait. C’est fascinant de voir tout ce que la technique permet de faire ! Je me suis alors lancé dans des études en automation à Saint-Laurent (Liège) et puis en informatique.
ADL : Il s'agissait déjà d'un tremplin pour la suite ?
JLR : Nous avons toujours considéré ces animations de soirées comme un passe-temps, des moments de détente. Nous avons donc continué parce que l’on s’y amusait bien et ce même si tout l’aspect montage-démontage prend énormément de temps et n’est pas toujours très gratifiant. Le plaisir d’organiser prenait toujours le dessus. Le temps des études m’a, en outre, permis de faire de nouvelles rencontres, peut-être un peu plus professionnelles ! Je me suis éloigné, petit à petit, de l’animation musicale (arrêt complet en 2010) pour me concentrer sur la technique. On tournait principalement dans la région. C’est bien rare quand nous allions au-delà d'un rayon de 50 km.
ADL : Et toute cette activité était bénévole ou vous en viviez ?
JLR : En vivre, c’est beaucoup dire. En journée, la semaine, je travaillais dans la programmation industrielle, le réglage d’automates que ce soit pour des stations d’épuration, des scieries, des laminoirs, etc. Mais il est vrai que les week-ends étaient parfois bien remplis. Nous avons alors décidé, en 2005, de créer une ASBL pour l’animation des soirées. Cela nous permettait d’être en ordre sur le plan légal (facturation). Puis un jour, un copain est venu me demander pour louer notre matériel pour une soirée à lui. Je n’y avait jamais songé, mais de fil en aiguille, cela semblait clair que cette voie me permettait davantage de mon concentrer sur l’apport technique de tout événement.
ADL : Puis un jour ce fut le grand saut ?
JLR : Absolument. J’ai connu quelques périodes de chômage et quelques patrons peu fiables. Alors en 2013, j’ai pris la décision de me mettre à mon compte avec cette volonté de répondre de manière pro aux demandes des clients. J’ai quitté l’ASBL et me suis mis à rechercher de nouveaux contrats. Mes déplacements se sont allongés mais, au moins la semaine, je pouvais me concentrer sur le démarchage, l’entretien technique, les investissements… J’ai pu me concentrer sur de beaux événements qui ont créé ma réputation tels que les bals de Rhétos de St Roch ou de Barvaux, le bal en plein air de Soy, Flammes ou encore, plus récemment, la fête du personnel de Vivalia.
ADL : Un changement de cap assez radical ?

ADL : Comment envisagez-vous alors votre visibilité et votre positionnement ?
JLR : Point de vue concurrence, je dirais que je la connais depuis un petit temps. Nous sommes une poignée sur la province à offrir pareil service. Je me différencie avec des solutions clé-sur-porte. J’aime prendre le temps de transformer les idées des clients en défis technologiques. Mes prix sont donc chaque fois propres aux solutions à mettre en place. Mon vrai challenge, par contre, est de mieux me rendre visible, évoquer, par exemple, les réalisations faites, capter les satisfactions des clients et leur donner la parole. En ça, la formation "Mon Commerce sur le Web" que je viens de suivre avec l’ADL était parfaite. J’ai pu apprendre concrètement à me situer sur le net, Facebook, Google My Business, etc. Il faut quand même bien reconnaître qu’un bon référencement web offre de nouvelles perspectives !
ADL : L’avenir se présente de manière sereine...
JLR : Je suis de nature confiante mais je dois rester lucide : les perspectives sont grandement incertaines. Que ce soit à cause des normes de sécurité de plus en plus drastiques ou de la fluctuation de la santé des entreprises dont les budgets destinés à l'organisation d'events sont susceptibles d’être modifiés en premier. Par exemple, pour l’organisation de gros événements, je fais appel à d’autres indépendants et à des stagiaires de l’IFAPME, mais je n’oserais pas engager pour l’instant. J’ai déjà fait un bel investissement avec l'entrepôt. En général, il faut savoir jouer avec l’incertitude, même si le carnet de commandes est plein.
ADL : Et la signification de RMS dans tout ça ? Les lecteurs aimeraient savoir…
JLR : J’espère qu’ils ne seront pas déçus. Il s’agit, en fait, d’un terme technique de mesure comme les volts et les watts. On évoque ici le Root Mean Square… et j’ai trouvé que ça sonnait bien !
RMS
Sonorisation, éclairage, structure, vidéo, led
Jean-Louis Renard
0495 43 23 37
info@rms.be - www.rms.be
Entretien rédigé par Xavier Lechien, janvier 2017
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